OUGHT (CAN)
Le quatuor montréalais (mais aucun de ses membres n'est canadien), fort de la confiance acquise au fil des concerts et des miles de bitume avalés, a rapidement appris à ralentir et à accélérer les tempos à son gré, à étirer certains morceaux, à donner de l'ampleur au chant et au songwriting – bref, à ne plus miser seulement sur l'état d'urgence permanent de compos balancées en deux minutes comme-si-ma-vie-en-dépendait-mec – marque de fabrique de ce qu'il est convenu d'appeler « post-punk ». Que l'on ne s'y trompe pas néanmoins : le rythme est toujours aussi vif, le jeu nerveux et syncopé, le chant expressif (on croit parfois entendre David Byrne ou Mark E. Smith), les échappées bruitistes... abrasives. Post-punk donc, mais pas que : Ought n'est pas un groupe d'influences, et si révolution il y a, c'est celle qu'il accomplit sur lui-même en transmuant son élan créateur, en réussissant l'impossible à chaque album – à savoir conjuguer exigence et spontanéité. Pour un peu, ils seraient capables de faire lire un Bescherelle à Jul, de rendre un banquier sympathique, de faire de Muse un groupe audible.
FOAMMM (NOR)
Les Norvégiens de Foammm, actifs depuis 2013, sont à l'intersection du shoegaze, de la dream pop et du rock psychédélique, avec un clin d'œil nostalgique au rock indé des années 90. Leurs influences vont de Splashh à Broadcast, en passant par Tame Impala. Malgré son jeune âge, le groupe d'Oslo a déjà écumé les scènes de toute la Norvège depuis la sortie de son premier EP en 2016. À découvrir en ouverture !
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