GOGO PENGUIN (GB)
Ils sont les stars en devenir de la scène jazz anglaise – jazz ?? Le terme est certes restrictif et peine à rendre compte de la créativité sans bornes du jeune trio mancunien. Un piano d'inspiration classique, une batterie qui pulse comme du break beat, une contrebasse au groove viscéral : GoGo Penguin dynamite les carcans, bouscule les horizons rythmiques et mélodiques du jazz, dont il conserve les structures harmoniques, qu'il transforme et module en longues séquences (avec le crescendo), telles des boucles électroniques – c'est là d'ailleurs la base de leur travail, dont ils disent que c'est la « recréation de la musique électronique sur des instruments acoustiques ». C'est délié et dense tout à la fois, et surtout règne une alchimie parfaite entre les instruments comme entre les musiciens, alchimie qui crée une forte énergie scénique, une émotion palpable. Gilles Peterson et Jools Holland ne s'y sont pas trompés, qui portent le trio aux nues...
EKKO (NANTES)
Ekko propose une musique fraîche et exigeante, une variation sensible où chaque instrument s’affiche dans sa plus grande nudité. Apologie de l’épure, la musique est généreuse et sans artifice. Le duo s’applique ainsi au dépouillement, pour mieux planter le décor, sobre, aérien et délicat. D’une ambiance méticuleusement dessinée, le discours se tisse dans un dialogue complice. Ekko s’invente un folklore et ses propres libertés pour un voyage immobile vers une musique libre, profonde et lumineuse.
David Morand – Cornet / Jérémie Ramsak – Contrebasse
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